Marie Anne Guerin

Marie Anne Guerin, 2018
ARTICLE
10.10.2018
FR EN

A l’orée des films d’Anne-Marie Miéville, avant même que le récit ne pointe ses orteils, au premier souffle enregistré par la caméra, une bouffée d’air sonore amorce un seuil où installer le spectateur. Strictement au présent. Un pas dehors, un pas à l’intérieur. On peut avoir l’illusion d’assister au tournage, (parfois avant : à son préambule), et que ce qui s’y déroule, l’instant dramatique, est également le nôtre.

Marie Anne Guerin, 2018
ARTICLE
10.10.2018
FR EN

At the edge of Anne-Marie Miéville’s films, even before the story wriggles its toes, with the first breath recorded by the camera, a resounding gust of air initiates a threshold at which to place the spectator. Strictly in the present. One foot outside, one foot inside. We could be under the illusion that we’re attending the making of the film (sometimes even the prelude to the shooting itself) and that what goes on there, the dramatic moment, is also ours. 

Kelly Reichardt en Certain Women

Marie Anne Guerin, 2017
Vertaald door Anton Jäger
ARTICLE
27.12.2017
NL FR

Certain Women maakt subtiel het onderscheid tussen zelfstandig besliste trajecten en trajecten die opgedrongen of georganiseerd worden door anderen – laten we eerlijk zijn: door mannen. Kadreren is het grote avontuur, ieder discours wordt door Reichardt vermeden. De decoupage is een skelet dat belichaamd wordt met lucht en licht, met de rusteloze aanwezigheid van de acteurs – de interieurs zijn doorspekt met ramen, met voorruiten, met vensters die de ruimte onthullen en haar openen naar licht, lucht, de beweging buiten en naar het weer.

Kelly Reichardt et Certaines femmes

Marie Anne Guerin, 2017
ARTICLE
20.12.2017
NL FR

Chez Reichardt, les actrices, jamais statiques, électrisent les cadres comme les trains électrifient le paysage. C’est une cinéaste qui raconte les trajets comme inévitables. Qui happent les personnages. À travers le trajet physique et anxieux, pas seulement mais singulièrement de femmes, elle élabore sa prose, fouettée par l’air, son « lieu descriptif », où la durée et le mouvement sont favorables à la remontée de trésors expressifs sur la peau, dans la démarche et le regard des actrices.