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Gérard Frot-Coutaz : Comment vous définissez-vous ?
Guy Gilles : « Je suis un néo-classique… »
Guy Gilles en conversation avec Gérard Frot-Coutaz
« Quand on fait un film, on pense à des tas de choses. Je crois que j’ai voulu surtout parler de l’amour dans L’Amour à la mer, mais d’un amour triste, comme celui de Geneviève, qui est unilatéral. […] Je crois que j’ai voulu aussi montrer un amour qui meurt; la difficulté d’être heureux, peut-être à cause de notre société – il y avait la guerre d’Algérie, il y a les villes détruites par d’autres guerres, comme Brest. J’ai fait cinq minutes de documentaire sur Brest. Mais sans commentaires. Je préfère les notations visuelles. Pour moi, l’image est très important. C’est pourquoi j’ai fait une partie du film en noir et blanc – le présent – et une partie en couleur – soit le passé, les images correspondant aux lettres que s’écrivent les personnages, ou aux évocations qu’ils font naître par leurs discussions. […] Dans L’amour à la mer, il y a plus de 700 plans. Très peu de texte. »
Guy Gilles
« Gilles élimine petit à petit son couple majeur, falot, médiocrement dirigé et interprété, pour tirer tout le film à lui, acteur d’un narcissisme effréné, mais fort convaincant. »
Luc Moullet