Melodie der Welt

Melodie der Welt

« Un film de montage du début du parlant où toute la terre était jetée sur l'écran en un puzzle d’images visuelles et sonores, l’une des toutes premières réussites du nouvel art. »

André Bazin1

 

“Als eerste serieuze étappe in den ontwikkelingsgang van de geluidsfilm is Ruttmanns Melodie der Welt zeer zeker als een gebeurtenis te beschouwen. Er is hier niets meer overgebleven van de z.g. ‘sprekende’ film, die in zijn gansche onbenulligheid zoo bijzonder stom was. Ruttmann componeert, voor het eerst principieel juist, met beeld en geluid, zoodat zij weer tot de eenheid terugkeeren; en hij laat de dialoog dan ook geheel vervallen, omdat de film daarbij geen baat vindt. Melodie der Welt is werkelijk een melodie.”

Menno ter Braak2

 

« Il y a un an, la Hamburg-America-Linie m’a donné la possibilité de créer une « Symphonie du monde ». En même temps qu’il déroulait devant nos yeux le rythme visuel de l’univers, ce film devait en faire entendre la mélodie. [...] Ce qu’il importait de montrer, c’étaient les ressemblances comme les dissemblances des hommes, leur parenté avec les bêtes, les liens qui les unissent aux paysages et aux climats comme l’effort qu’ils font pour se détacher des bêtes ou de leur milieu. Il fallait donner une forme sensible à tout ce qui agite l’homme par delà toutes les époques et toutes les frontières: l’amour, le culte, l’armée, la guerre; la maternité et l’amour des enfants; les arts (la danse, la musique, l’architecture, le théâtre); la nourriture, le trafic, les plaisirs, les sports. »

Walter Ruttmann3

 

“The lack of colonial critique in Ruttmann’s montage does not necessarily make Melodie der Welt a work of colonialist propaganda, at least not in the sense that this category existed in the interwar period. Ruttmann’s film displays none of the nostalgia for Germany’s lost colonial possessions that informed colonialist educational films of the 1920s. The film’s global montages also differ from the imperialist visions of colonial diffusion evident in experimental films such as Marcel L’Herbier’s L’Inhumaine (1924) or Humphrey Jenning’s Listen to Britain (1942), where distant people appear as the recipients of a Eurocentric culture broadcast from an urban center to the colonial peripheries (via television or radio). Rather, Melodie der Welt constructs global space as a space of universal correspondences, in which we see little if any hierarchical distinction between the ‘European’ and the ‘exotic’, the ‘primitive’ and the ‘modern’, or makers and receivers of culture.” 

Michael Cowan4

  • 1André Bazin, « Le cinéma et l’exploration » in Qu'est-ce que le cinéma ? (Paris: Cerf-corlet, 2002), 26.
  • 2Menno ter Braak in het tijdschrift Filmliga, maart 1930.
  • 3Walter Ruttmann, La Revue du Cinéma, March 1930.
  • 4Michael Cowan, “Melodie der Welt and the Ordering of the World” in the awarded and first study of the filmmaker in English: Walter Ruttmann and the Cinema of Multiplicity (2014).
screening
De Cinema, Antwerp