« À la manière d’un détective, Meryll Hardt se lance sur les traces du navigateur, nous entraînant dans un voyage qui a tout d’une odyssée. Le film s’ouvre sur un prologue, un écran noir sur lequel vient s’inscrire une simple question : « Why are you crying for ? ». Apparaît ensuite le visage noyé de larmes de Bas Jan Ader, peinant à émerger de sa douleur qui le submerge par vagues successives. « I’m too sad to tell you » est la réponse muette de l’artiste. C’est ainsi que s’engage la conversation entre la narratrice et son héros. Après avoir établi les circonstances exactes de sa disparition, advenue lors d’une performance ironiquement intitulée In search of the miraculous, entre en scène le chœur aux accents prophétiques. »
Septembre Tiberghien1
- 1Septembre Tiberghien, « L’Odyssée de Meryll Hardt », L’art même 58 (2013): 59.