Le cercle rouge

Le cercle rouge

After leaving prison, master thief Corey crosses paths with a notorious escapee and an alcoholic former policeman. The trio proceed to plot an elaborate heist.

EN

Siddhartha Gautama, the Buddha, drew a circle with a piece of red chalk and said: “When men, even unknowingly, are to meet one day, whatever may befall each, whatever their diverging paths, on the said day, they will inevitably come together in the red circle.” – Rama Krishna

Title card opening the film

 

“The script of Le cercle rouge is an original in the sense that it was written by me and by me alone, but it won’t take long to realize it’s a transposed western, with the action taking place in Paris instead of the West, in the present day rather than after the Civil War, and with car instead of horses. So, I start off with the traditional – almost obligatory – conventional situation: the man just released from jail. And this man corresponds pretty much to the cowboy who, once the opening credits are over, pushes open the doors of a saloon.”

Jean-Pierre Meville1

 

“I believe in this kind of romanticism. […] The romantic values of friendship and brotherhood expressed in this movie are almost impossible to find today. […] Jean-Pierre Melville was the coolest, most stylish auteur of his time.

I have never fired a gun in my life. I learned how to hold a gun, and subsequently taught my actors, by watching Alain Delon in the films of Melville.”

John Woo2

  • 1Jean-Pierre Meville, cited in Rui Nogueira (ed.), Melville on Melville (London: Secker and Warburg, 1971), 155-156.
  • 2Filmmaker John Woo quoted in the press kit of 2002 restoration of the film that he initiated.

NL

“Traag, ofschoon nooit vervelend, trekken de beeldenreeksen voorbij. De wereld – het decor – is vertrouwd en mooi: de stad, het na-winterse landschap, de bossen en eenzame wegen, een restaurant langs de baan. Zo te zien zijn ook de personen ons vertrouwd; in werkelijkheid zijn ze ieder op zichzelf een mysterie, zoals ieder mens.

Soms denkt men: het duurt te lang, die of die sequentie kon beter worden ingekort. Gewoon als wij zijn aan een cinematografie van ellipsen, suggesties, afgebroken handelingen, verwondert Melville door de volledigheid van iedere handeling. Dat is ZIJN ritme, konsekwent volgehouden tot het einde; coupures zouden het ritme verstoren en de hele film zijn bewonderenswaardig evenwicht ontnemen.

Maria Rosseels1

  • 1Maria Rosseels, “Le cercle rouge. Niemand ontsnapt aan zijn noodlot,” De Standaard, 30 oktober 1970.

FR

Çakyamuni le Solitaire,
dit Sidarta Gautama le Sage,
dit le Bouddah,
se saisit d’un morceau
de craie rouge,
traça un cercle et dit
“Quand des hommes, même s’ils l’ignorent, doivent se retrouver un jour, tout peut arriver à chacun d’entre eux et ils peuvent suivre des chemins divergent, au jour dit, ineluctablement, ils seront reunis dans le cercle rouge.” – Rama Krishna

Pancarte au début du film

 

« Le cercle rouge, je le dis tout net, est un film admirable. Il faut voir Le cercle rouge pour comprendre ce que peut le cinéma quand il est fait par quelqu’un qui l’aime, qui est doué pour cela et qui, en plus, est malin, qui est rusé, qui est patient. Comme cela fait plaisir, mes amis […] Je vois très clair. Je dis tout simplement que Melville, et ça n’a pas été plus facile pour lui que pour aucun autre – et je sais ce dont je parle – est arrive, avec ce film, à la seule place dans le cinéma français qu’il mérite : la première. »

Alexandre Astruc1

 

« Un nouveau film de Melville. Encore un policier. Pratiquement les mêmes personnages. Il semble qu’il n’y ait à en dire que ce qui fut déjà dit à propos des autres Melville : qu’il a su élever le genre policier à une certaine hauteur, une certaine dignité, et qu’il est un parfait réalisateur, maître de sa camera au point qu’elle glisse sur le récit avec une facilité déconcertante. Un maître, en somme.

Et on s’aperçoit que le film « se fait » dans la mémoire – ce qui est toujours un bon signe. On est oblige d’y revenir, pour verifier certains details, certaines concordances. On s’aperçoit enfin que si on y revient, c’est en même temps pour en retrouver la Valeur plastique et les indications de caractère qui se sont glissées dans le récit. Des indications de caractère on passe au movement psychologique, en on s’aperçoit de ceci : à propos d’un suspense qui apparait comme proprement « policier », Melville nous invite à la réflexion.

Il est evident que ce film, très concret, qui nous montre des policiers et des bandits dans une vaste partie de gendarmes voleurs est allégorique. Il se veut un récit d’aventures et il l’est. Mais il se veut aussi une exploration du destin – et il l’est. Si on reportait les personnages dans un climat de tragédie ancienne, on verrait apparaître aussitôt « la terreur et la pitié » resorts de la tragédie et aussi l’accomplissement dans la mort, finalité de la tragédie. »

François Weyergans2

  • 1Alexandre Astruc, “Du cinéma fait par quelqu’un qui l’aime,” Paris Match, 31 octobre 1970, 72.
  • 2Franz Weyergans, “Le Cercle rouge,” Le Ligueur, 20 novembre 1970.
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