“When I started doing the research, it fascinated me how such young people try to be a couple in the same way as adults, and how they instinctively or intuitively play the game. They think it’s so exciting to suddenly be a part of it and throw themselves into the situation with incredible seriousness.”
Valeska Grisebach1
“[...] I think that it can be an almost physical shock when ideas about being a couple are so strong, and when they learn for the first time that everything can be completely different, that love is dangerous, that love can hurt, that love is not logical. Some of them said things like, ‘I’ll never lose you,’ and ‘forever’ and ‘never again,’ all these promises for eternity which are a part of that. They were confronted with the situation right away that some people can say, ‘I love you,’ and then do something totally contradictory. I found that interesting, because there’s something prototypical behind that.”
Valeska Grisebach2
« Crépusculaire, la scène de danse finale de Western l’est assurément : Meinhard, que l’on avait cru, pendant tout le reste du film, en bonne voie pour se fondre parmi les villageois bulgares, se trouve soudain mis par eux à l’écart après un mystérieux incident (qui nous est montré de façon elliptique). Il hésite, puis décide de rejoindre le groupe parti danser. Mais il reste isolé dans le cadre et n’arrive pas à danser sur la même cadence que les autres : le film se referme sur cette image ambivalente, qui semble traduire le regret d’un échec plus que la satisfaction des retrouvailles. C’est en cela que cette scène de Western porte à son point d’incandescence un motif particulièrement frappant des deux premiers films de Valeska Grisebach : déjà dans Mein Stern, une scène – relativement longue – où l’héroïne dansait seule constituait un moment fort et décisif du récit. Après que Christopher l’avait quittée, Nicole était invitée avec une amie, par deux garçons inconnus, à passer une soirée en discothèque. La danse en soliste, à la fois très libre et à la lisière du ridicule, paraissait alors exprimer tant un désir de solitude que l’absence de l’être aimé, dans le vide presque suffocant du cadre. »
Maël Mubalegh3
- 1Valeska Grisebach in Karin Schiefer, “Valeska Grisebach talks about Mein Stern,” Austrian Film Commission, 2001.
- 2idem.
- 3Maël Mubalegh, “Le Cinéma de Valeska Grisebach : Toute la Tendresse du Monde,” Le Rayon Vert, 2017.