Le plaisir

Le plaisir

Three separate stories about the same thing: pleasure.

 

“A few main themes mark Maupasant’s life and work: money - war - peasants (from his native Normandy) - water (rivers, the sea) - ghosts - superstition - we chose: ‘pleasure’.”

Max Ophüls1

 

« Cette éclatante charretée de femmes qui fuyait sous le soleil… » : lorsqu’Ophüls fait coïncider dans Le Plaisir cette phrase de Maupassant avec les images d’une carriole qui s’éloigne sur les chemins de Normandie, il accomplit sans doute l’une des plus belles transpositions que le cinéma ait effectuées à partir d’une œuvre littéraire. Apparemment, rien n’est ajouté à la description de l’écrivain, rien n’a été gommé, retranché, édulcoré de la situation (si on excepte la contrainte du noir et blanc, décisive en l’occurrence) ; et pourtant dans cette courte séquence, c’est « la fuite sous le soleil » qu’Ophüls met en scène, alors que tout Maupassant est dans l’éclat de la « charretée de femmes ».

Vincent Amiel2

 

  • 1Max Ophüls, “Maupassant wäre Heute Filmautor,” Kasseler Post, 1953. [Sabzian’s translation]
  • 2Vincent Amiel, « Le plaisir : l’évanescence et la forme accomplie », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze, 2001, 34.
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UPDATED ON 10.01.2022