« J’avais écrit : « tout est réglé dans la vie de Jeanne – Jeanne Dielman – jusque dans le moindre détail ». J’aurais pu ajouter : « comme sur du papier à musique ». Aujourd’hui, je dirais cela des films de Chantal, je dirais cela de ses textes : « tout est écrit jusqu’à la moindre virgule ». Méticulosité, maniaquerie, traduites jusque dans les cadres, les mouvements de caméra, le ton, le jeu des comédiens … n’est-ce pas cela qui faisait l’écriture originale et moderne de Chantal et qui rebutait justement le spectateur moyen, plus avide de chair et d’émotion que d’abstraction et de corps désincarnés ? »