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« Ce n’est pas vraiment une transposition. Les bandes, le film, cela marchait ensemble. Le film est allé plus loin. Il provoque une prise de conscience à partir d’individus qui refusent quelque chose. Un beau matin, ils ne bougent plus comme d’habitude. On arrête tout, on regarde les autres, on se rapproche, on se parle. L’idée s’étale, devient évidente, naturelle. Le monde n’est plus le même. Quand j’ai écrit le scénario, j’essayais de voir ce qui se passait. Je voulais convaincre les autres que cette vie-là était possible, et le cinéma est plus convaincant que la bande dessinée. »
Gébé
« Vite fait, bien musiqué, L’An 01 est plus fort, plus convaincant que le dessin. Au-delà du canular, rapidement, la réflexion pointe. Dans la douceur, dans l’humour gentil, grinçant, horrible. Symptomatique de ce besoin de bonheur que chantaient, entre autres, les Beatles, L’An 01 est une idée, une idée force. »
Michel Grisolia
« L'idée qu'on peut faire la "révolution" en esquissant un pas de côté (scène reprise dans le film) est exprimée par le mot d'ordre "On arrête tout". Ce geste de refus qui commande toute la suite est littéralement de l'ordre du "principe" au double sens du mot : début et postulat. »
Alain Deligne
« Le film invite à désamorcer les habitudes, à suspendre un temps tout divertissement endormant la conscience, et à prendre la mesure des pénibilités, des contraintes, à se poser la question du prix ou bénéfice de ces contraintes, à prendre un peu de distance. Alors on pense que la vie ainsi contrainte n’est peut-être rien d’autre qu’une vie de servitude, bien absurde à bien des égards. »
Mériam Korichi